Zoom sur les structures européennes de référence en matière de langues (CEFR)

Les différents niveaux de maîtrise d’une langue étrangère selon le savoir-faire dans de multiples domaines de compétence sont définis par le CERCL. Il s’agit du Cadre européen commun de référence pour les langues. Plusieurs pays en Europe se réfèrent donc à ce document et aux différents niveaux mentionnés à l’intérieur en ce qui concerne l’apprentissage et l’instruction des langues dans divers pays. Quant à la France, tout cela est consigné dans le code de l’éducation en tant que paliers de d’aptitude en langues vivantes étrangères qu’on attend des apprenants. Que faut-il savoir à ce propos ?

Qu’est-ce que le CEFR?

Il s’agit d’un moyen d’évaluer le niveau d’expression orale et de compréhension d’une personne dans une langue étrangère. Plusieurs autres cadres existent également avec des objectifs qui s’en rapprochent énormément. En voici quelques-uns :

·  Le Conseil américain pour l’enseignement des langues étrangères (American Council on the Teaching of Foreign Languages, ACTFL),

·  Les Standards linguistiques canadiens (SLC)

·  L’échelle de la Table ronde linguistique inter-agences (ILR)

Le CEFR est une échelle propre à l’Europe et peut être appliquée à l’ensemble de toutes les langues de cette région. On peut donc s’en servir pour décrire les compétences que ce soit en anglais, allemand, estonien, etc.

Niveaux de référence

Le Cadre ne peut se focaliser sur le sujet de l’évaluation des compétences qu’après avoir établi les bases théoriques solides. Elles interviennent dans la pédagogie des langues par la communication d’une approche et d’un vocabulaire identique. Voici le cheminement suivi par un groupe suisse de recherche pour la mise en place des différents niveaux du cadre :

1. Etape intuitive: une analyse a été faite des différentes échelles et systèmes d’évaluation qui existent déjà. Ils ont été ensuite classés en catégorie selon l’approche actionnelle définie par le Cadre.

2. Etape qualitative: tous les éléments relatifs aux niveaux de clarté, d’importance et autres ont été mis au point par des enseignants de langues étrangères

3. Étape quantitative: des questionnaires ont été conçus pour déterminer le niveau des apprenants. Grâce à l’analyse de Rasch, chaque descripteur a vu son niveau de difficulté et de fiabilité classé. Il en a été de même pour la rigueur de chaque professeur.

4. Étape d’interprétation : les descripteurs sont regroupés et classés de facile à difficile.

Compétences communicatives de langue

En se référant au Cadre, voici quelques compétences fondamentales relatives au langage que doit posséder l’apprenant :

·  La compétence linguistique: elle est relative à la connaissance de la langue, de même qu’à ses différentes composantes lexicales et autres dont l’élocution peut avoir une signification en production et réception.

·  La compétence pragmatique: désigne la connaissance des différentes structures et articulations relatives à la sémantique des discours et des messages.

· La compétence sociolinguistique: c’est la capacité de pouvoir s’habituer à la langue de l’interlocuteur et selon le contexte.

En clair, il est question d’un jeu sociolinguistique qui ne peut être limité. Il est indispensable à l’apprenant de pouvoir réagir en fonction du contexte sociolinguistique et se servir de son aptitude pratique dans chacune de ses interventions. Dans ce cadre, il doit pouvoir coder et décoder les phrases.

Pour conclure

C’est le Conseil de l’Europe qui a procédé à la mise en place du CEFR autour des années 1990. L’objectif était d’assurer la promotion d’échanges entre tous les professeurs de langues un peu partout en Europe. Ainsi tous les niveaux de langue bénéficient d’une clarté que ce soit pour les employeurs ou les différentes institutions pédagogiques. Il est ainsi plus aisé d’évaluer les aptitudes linguistiques des candidats.